Analyses / Réflexions

Didascalies  (1 Janvier – Mars 2004)

 

Pour alto, piano et SM et Computer

Pour des raisons secrètes dont évidemment je ne parlerai pas, je me suis engagé à composer une deuxième pièce pour Alto, Piano, SM et Computer. Mes deux compagnons ont pris la nouvelle du bon côté puisque de toute manière c’est eux qui m’avaient demandé (pour quelle raison ?  mais cela fait partie du secret ! ).

Donc je me suis mis au travail le premier janvier 2004.

Les didascalies servent les interprètes et les metteurs en scène à interpréter la partition ou le livret.

Les didascalies sont des paroles intimes destinées aux participants. Elles sont donc un secret par rapport aux écouteurs ou aux voyeurs. Pourtant, sans elles, la pièce ne pourrait pas exister ou serait complètement incompréhensible pour le public.

 

Ici, dans cette pièce, les didascalies ont une particulière importance (d’où le titre) puisqu’elles participent directement à la partition et qu’elles y tiennent une place à part. Pourtant elles restent comme je le disais tout à l’heure, elles restent hors d’atteinte, mais consolons-nous, présentes dans le jeu.

Tant est vrai que ce qui est confié aux interprètes ou peut-on dire aux recréateurs, est secret dans le sens de l’intime.

 

— Luc Ferrari, mars 2004