Suite pour piano (1952)
Cette composition est la première à figurer dans mon catalogue.
Cela veut dire qu’elle est la première oeuvre de ma vie de compositeur.
Et au moment où j’écris, se pose l’interrogation : par quel mystère un jeune homme reconnaît cette certitude invraisemblable. En dehors de toute logique.
Au milieu des doutes, comment se passe cette affirmation.
Cette remarque ne s’applique pas seulement à mon travail, mais chaque fois que cela se présente dans mes rencontres ou dans le passé historique, quelqu’un a dit un jour, cela est un opus 1, ou number one, mon premier tableau.
Avant la suite pour piano, j’avais composé bien des partitions, dont certaines étaient achevées, mais ne me semblaient pas abouties, peut-être parce qu’encore trop proches d’influences lisibles des compositeurs que je considérais comme mes modèles. Bien sûr que ces influences sont perceptibles dans la suite pour piano, mais déjà plus mélangées, c’est peut-être dans cet ensemble de mémoires que le chemin de l’identité s’est frayé.
Encore une remarque : La Gigue, qui est le dernier morceau, est le résultat de ma première rencontre avec la technique sérielle.
6 décembre 1995