(texte écrit probablement vers 1960)

« Lapidarium veut dire pour moi exposition de pierres, ou jet de pierres. Cette oeuvre est une recherche de libération en face du langage sériel à l’intérieur duquel je me sentais enfermé. Sorte de recherche du spontané ou de l’automatisme. »

(commentaire du 11 décembre 1995)

J’avais en effet été fasciné par les expériences surréalistes et j’écrivais des textes automatiques depuis que j’avais lu l’histoire des surréalistes qui m’avait complètement passionné. A la même époque, j’avais fait des expériences avec un psychanalyste qui consistaient à se mettre en situation de séance et au lieu de parler, j’écrivais une page musicale sans « réfléchir ».

« Lapidarium peut être considéré comme une sorte d’improvisation d’écriture, sauf que l’improvisation se fait en temps réel et que l’écriture est lente.

La forme échappe ainsi à tout schéma traditionnel à l’aide duquel on voudrait l’analyser. Les états se succèdent et se renouvellent sans jamais se répéter, faisant apparaître un certain nombre de climats thématiques développés sur eux-mêmes.

Si cette pièce semble d’une certaine violence, cela vient de la difficulté que j’avais de la composer, on pourrait dire une « auto-violence ». Aussi du fait que la forme et les objets sont lancés et qu’ils se heurtent quelquefois. »