… Je peux dire pour simplifier, car rien ne sert de compliquer les choses si on peut faire autrement, que Comme une fantaisie dite des réminiscences  et Sexolidad, sont deux pièces qui font partie d’un même ensemble.

On peut reconnaître des éléments thématiques qui se retrouvent dans les deux. En effet, du temps où la Fantaisie  s’appelait Scène du va et vient, elle faisait avec Sexolidad , partie d’une suite dont le titre était assez gratiné : Une soirée avec Matricia Perséverse. Il est donc normal de trouver des idées, des ambiances, des mémoires qui vont et viennent de l’une à l’autre des deux par­titions.

Mais pour rester dans la simplicité, je ne vais pas m’étendre sur ce sujet, mais plutôt sur Sexolidad qui nécessite quelques explications.

Voici ce que j’en disais à l’époque :

« C’est une musique qui se situe dans un langage tonal. En permanence. Elle est basée sur un certain nombre de tonalités… »

Je dirais maintenant : une série de tonalités.

« … qui sont accrochées à des significations corporelles. Chacune représente une partie du corps. Rien de très original; la tonalité, on la retrouve depuis le début des années 70, mais ce qui m’intéresse ici, c’est le point de vue de la forme qui est de signifier la géographie corporelle à travers elles… »

Je dirais maintenant (soyons précis) : à chaque partie du corps de la femme et de l’homme est attribuée une tonalité différente, si maintenant on fait bouger les corps, on obtient une succession et une superposition de tonalités.

« … J’ai essayé d’utiliser ce système comme un levier, comme un moyen d’ex­citation de mon imagination. Après, comment c’est fait n’a pas une grande importance, sinon que ce procédé crée un climat harmonique particulier, une sorte de bizarrerie qui est de glisser sur quelque chose de connu, mais pas tout à fait. L’important est l’expression que cette ambiance pseudo-tonale devrait apporter, comme une sorte de satisfaction sensuelle et même charnelle.