Analyses / Réflexions

VISAGE V  (1958) — 10’05

profils pour 10 instruments (2 flûtes, 2 trombones, trompette, contrebasse, piano, 3 percussions)

L’auteur a composé cette oeuvre en 1957 et 1958 avant son arrivée au Groupe de Recherches Musicales de la R.T.F. Elle représente une tentative de conquête d’un certain nombre de degrés d’une gamme imaginaire et déjà concrète.

Le premier degré est l’exploration d’un intervalle situé dans le grave des instruments.

Le deuxième degré est celui des événements imprévisibles (accidents) provoquant une perturbation dans la continuité.

Le troisième degré est celui des rythmes superposés, ou des itérations irrégulières.

Dans le quatrième degré, ce sont des profils dynamiques (variations d’intensité) qui sont superposés et qui produisent des trames sonores évoluant lentement.

Le cinquième degré représente un jeu d’objets musicaux; transpositions d’objets visuels (losanges, spirales, croix et angles divers).

Le sixième degré est celui des jeux des hauteurs, dispersion et rapprochement des notes avec des variations de durée.

Le septième degré est une danse rapide s’acheminant lentement vers l’aigu des instruments (disparition progressive des instruments graves).

Le huitième degré achève l’oeuvre par des structures mélodiques qui évoluent à proximité des fréquences élevées.

 

Primé par la Biennale de Paris en 1961