Analyses / Réflexions

Patajaslotcha  (1984) – 25′

suite de danses pour neuf instruments

Trompette, 2 Saxophones, Chanteuse, Piano, Contrebasse (Basse-Guitare), 3 Percussions.

Composé pour le Bal de la Contemporaine. Musica 84, Strasbourg 1984

 

« Reconstitution rétro d’une suite de danses pour un bal des années 50 : paso-doble, tango, java, slow, cha-cha, avec des paroles pas piquées des vers. »

A la demande de Pablo Cueco pour le Bal de la Contemporaine, cette suite de danses a été créée à Musica 84. Ca c’est une information.

 

Pablo Cueco avait demandé à plusieurs compositeurs de musique dite « sérieuse » ou « classique » ou « contemporaine » ou « moderne » ou « lourde » – généralement quand on me questionne j’essaie un de ces cinq termes et il y en a toujours un qui marche c’est fonction du milieu et de la culture mais c’est irrationnel j’ai pas pu faire de statistique – de composer une musique à danser. Ca c’est une autre information.

 

Alors moi, j’ai pensé aux bals de mon enfance, lorsque je débutais dans les jeux de la séduction. Mimi Pinson, le Bal de Robinson en été, les bals des mairies tout terrain, le Balajo, le dancing de la Coupole, etc… quand les dimanches j’allais caresser des filles plus vieilles que moi et que pour me vieillir je me laissais pousser la moustache.

 

J’ai donc composé ces cinq morceaux en pensant à ces années où mon déhanchement était sans faille et où aucun frottement ne risquait de perturber mon goût du rythme, comme une suite de clichés dévoyés.

 

Patajaslotcha, c’est-à-dire paso-doble, tango, java, slow, cha-cha, sont autant de comédies dans lesquelles se joue un conflit entre le rétro et la modernité – n’est-ce pas ce que l’on appelle postmoderne ?